"Honneur et Respect pour ceux qui sont venus mourir pour notre liberté" . Tels ont les mots trouvés, pour résumer la cérémonie qui a eu lieu ce 02 septembre au Cimetière Américain d’Épinal
(Photo Pascal Gavoille)
Un hommage qui a eu toute son importance
Ce lundi 2 septembre a été une journée d’émotion intense qui a traversé les cœurs des membres de "La Maison Charles de Gaulle de Lorraine" à l’occasion d’une cérémonie solennelle d’hommage à un héros méconnu de la Seconde Guerre mondiale. Sous la présidence de Monsieur Jean-Max Gettmann, l’association a officiellement parrainé et adopté la tombe de Frank Hull, soldat américain tombé pour la liberté. Un geste fort et symbolique qui marque l’importance de ne jamais oublier ceux qui ont sacrifié leur vie pour un avenir meilleur.
Frank Hull : courageux parmi les courageux
Né le 22 février 1924 à Lincoln, en Caroline du Nord, Frank Hull a grandi dans une ferme familiale, partageant son temps entre l’école et le travail des champs. En 1943, à l’âge de 19 ans, il a répondu à l’appel du devoir et s’est engagé dans l’armée américaine, sous le matricule 34608997. Il a été affecté au 314e Régiment d'Infanterie de la 79e Division d'Infanterie, avec laquelle il a débarqué sur les plages de Normandie, à Utah Beach, le 12 juin 1944. Participant à la libération de la France, il a été blessé au combat en juillet 1944, mais est retourné rapidement au front, déterminé à poursuivre la lutte.
C’est dans l’Est de la France, le 20 novembre 1944, que Frank Hull a trouvé la mort. Il a été mortellement blessé lors d’une mission dans le secteur de Laneuveville-lès-Lorquin, en Moselle. À seulement 20 ans, il avait fait preuve d’un courage exemplaire, récompensé par la Silver Star et la Purple Heart. Promu au grade de Sergent-Chef, il repose depuis au cimetière américain de Dinozé, à proximité d’Épinal, dans la tombe 28, rangée 31, bloc B.
(Photo Alain Reynders)
Une famille américaine présente pour honorer sa mémoire
Pour cette occasion solennelle, la famille américaine de Frank Hull avait fait le déplacement depuis les États-Unis. Leur présence a renforcé, encore, l’émotion palpable qui a régné lors de la cérémonie. Le point culminant de cet hommage a été, sans doute, le moment du sablage de la tombe : alors que le sable doré faisait ressortir le prénom et le nom de Franck Hull, une sorte de renaissance semblait se dessiner, témoignant du devoir de mémoire et du respect envers ce jeune homme parti trop tôt.
La cérémonie a rassemblé de nombreuses personnes, toutes venues pour rendre hommage à ce soldat tombé en terre française. Les représentants officiels, tels que Madame Rose-Marie Falque, présidente de l'Association des Maires de Meurthe-et-Moselle, et Monsieur Bernard Miclo, maire de Bertrichamps, ont été, également, présents, soulignant l'importance de ce devoir de mémoire.
Un devoir de mémoire : parrainer un soldat, un geste d’engagement
La Maison Charles de Gaulle de Lorraine permet à chacun de parrainer un soldat, un geste symbolique et engageant. Cela consiste à prendre soin de la sépulture, à la fleurir régulièrement, et à s’assurer que le parcours héroïque de ces combattants ne soit jamais oublié. En adoptant la tombe de Frank Hull, l’association a fait un geste puissant, rappelant à tous que l’histoire ne doit jamais être occultée. Comme l’a si bien exprimé le président Gettmann : « Un peuple qui ne connaît pas son histoire et n’honore pas ses enfants est un peuple en perdition. »
(Photo JChaumont - Cim)
Le cimetière de Dinozé : un sanctuaire de mémoire
Le cimetière américain de Dinozé, construit entre 1950 et 1955, abrite plus de 5 200 soldats américains tombés pendant la Seconde Guerre mondiale. Situé dans un cadre paisible, entouré de forêts, ce lieu, empreint de sérénité est un passage incontournable pour ceux qui souhaitent comprendre l’ampleur des sacrifices consentis. Les pierres tombales en marbre et les noms gravés des 424 hommes disparus dans le secteur sont un rappel poignant des vies brisées, des familles endeuillées, mais surtout de la liberté chèrement acquise.
En ce jour d’hommage, l’émotion a été à son comble. La communauté s’est réunie pour affirmer, une fois encore, que ceux qui sont morts pour la liberté ne seront jamais oubliés.
Alain Reynders avec la collaboration de Pascal Gavoille
Comentarios