Le festival du film Fantastique de Gérardmer a, encore une fois, attiré nombre de festivaliers, mais a toujours pu compter, également, sur les amateurs de littérature fantastique qui ont aussi investi « Le Grimoire ». L'espace littérature a accueilli des écrivains renommés durant ce week-end de festival.
(Photo Facebook René Manzor)
René Manzor, un auteur scénariste réalisateur et romancier
Cet homme talentueux a commencé sa carrière par la réalisation de courts-métrages. En 1986, il a tourné un film fantastique « le Passage » avec Alain Delon. Plus tard, il a réalisé 2 épisodes de la série télévisée « Sueurs froides » avant de mettre en scène, en 1990, son second long métrage « 3615 code Père noël » .
En 2003, il a sorti son 4e film « Dédales » avec Sylvie Testud puis en 2007 il a été à la manœuvre de la refonte de la série à succès de TF1 « Alice Nevers, le Juge est une femme » (19 épisodes).
Plus tard, on l’a retrouvé aux manettes de différents épisodes de « RIS Police scientifique », «Julie Lescaut », « Le sang de la vigne », « Mongeville », « Meurtres en Haute Savoie », « Meutres en Lorraine »…
Ensuite, est venue l’écriture des romans avec la sortie de son tout premier livre en 2012 avec « Les âmes rivales » publié chez « Les éditions de l’épée »
Un nouveau roman : « Du fond des âges » aux Éditions de l’Épée (Calmann/Noir).
Il s’agit du thriller « Du fond des âges » dont l’action se déroule en Antarctique par – 80°. Des scientifiques partis au pôle Sud vont forer la banquise jusqu’à 3.000 m de profondeur et y découvriront un petit organisme vivant, une petite bactérie spongiaire datant de 34 millions d’années. Contre toute attente, cette bactérie est remontée du fond des âges… Et l’expédition va tourner au cauchemar.
« C’est clairement un thriller qui fout la trouille. Je me suis basé sur un fait réel. Les scientifiques qui ont trouvé cette bactérie, c’est réel et récent. Aux dernières infos, celle-ci est toujours neutralisée sous la banquise. Mais bon, en tant que romancier, je me devais de lui donner une autre histoire » a précisé l'auteur.
Le dernier né : "Du fond des âges" Chez Calmann/Noir - Editions de l’Épée (Photo Facebook René Manzor)
La recette de ses romans à succès ?
René Manzor a un principe : celui de bien travailler ses personnages. Il leur donne, au départ, un milieu où règne de la tension puis s’attèle à les pourvoir d’une certaine profondeur et veille à ce que le lecteur s’y attache. Ce côté addictif va « obliger » le lecteur à ne pas lâcher le livre et à enchaîner page après page.
Cette façon de penser un scénario, lui a été, quelque peu, insufflée par Steven Spielberg et Georges Lucas avec lesquels il a travaillé durant 10 ans aux États-Unis notamment sur « Le jeune Indiana Jones » ou encore « Highlander ». Durant ces quelques années, René Manzor a appris beaucoup auprès de ces deux maîtres.
Son retour en France l’a conduit au tournage du film « Un amour de sorcière » avec Vanessa Paradis, Jeanne Moreau et Jean Reno, avant de se lancer, en 2012, dans l’écriture de romans à succès.
« Désormais, j’essaye de filmer avec mes mots » a-t-il surenchéri
René Manzor en dédicace à Gérardmer (Photo Alain Reynders)
Un réalisateur pionnier dans le film de genre, en France
Le film qui l’a lancé, a été une réalisation de 1986 classée dans le genre « drame fantastique » ( « Le passage » avec Alain Delon). Ce long-métrage a connu rapidement le succès. Alain Delon avait adoré le scénario, qui apportait quelque chose de différent. Contrairement a ce que l’on aurait pu croire, ce succès n’a pas aidé le réalisateur qui a été « catalogué », par ses pairs, comme faisant du « cinéma commercial ».
« À l’époque, il y avait comme une omerta, dans l’hexagone sur tout ce qui était proposé comme film dit de genre. J’étais jeune (25 ans) et j’ai galéré ». J’ai tourné, en 1989, le film "3615 code Père Noël" qui a fait l’ouverture du festival du film d’Avoriaz et qui a été vu à l’international. Mon séjour aux États-Unis, m’a beaucoup apporté pour la suite… »
René Manzor, après l'interview, donné à "Lumières en Arts" et en compagnie de son directeur Gilles Gosserez et l'artiste peintre Vosgien Paul Alvès. (Photo Alain Reynders)
René Manzor à la rencontre de ses lecteurs au Grimoire,à Gérardmer (Photo Alain Reynders)
Une première fois à Gérardmer
René Manzor a été présent, durant tout le festival 2023, au « Grimoire », l’espace littérature rattaché à l’évènement et qui mériterait encore plus de visibilité. Il y a retrouvé Laëtitia Reynders, l’auteure Vosgienne qu’il avait rencontrée, notamment, au "Bloody Week-end" en 2014 puis au salon du livre de Paris. L’occasion pour se rappeler, ensemble, quelques souvenirs photographiques avec la jeune Lara Reynders costumée, à l'époque, en sorcière et qui avait été la mascotte, improvisée, de l’évènement franc-comtois.
La jeune Lara Reynders en 2014 au Bloody Week-end, en compagnie de René Manzor (Photo Alain Reynders)
Actuvosges, René Manzor et Laëtitia Reynders pour des retrouvailles au Grimoire (Photo Paul Alvès)
Au cours de cet échange, Laëtitia lui a demandé ce qu’il pensait des Vosges et de Gérardmer
« J’adore, c’est génial pour imaginer un thriller dans cette région : le froid, le brouillard entre les arbres, le givre, cette ambiance naturellement angoissante. C’est vraiment génial. Et puis Gérardmer, c’est quand même un endroit magique » a-t-il conclu avant de retourner à la dédicace de ses œuvres.
Alain Reynders
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