Le voici sorti ce film que tous les amoureux d’espace et de nature ont attendu. Ce chef d’œuvre a été projeté dans un des plus beaux écrins vosgiens : le cinéma de Plombières. Une séance particulière, en présence des réalisateurs du film et d’’un public conquis, séduit, dès les premières minutes.
Les vosgiens ont répondu présents pour assister à cette projection exceptionnelle
(Photo Cinéma de Plombières)
Le métrage raconte cette quête de 4 personnes (Marie Amiguet, Vincent Munier, Sylvain Tesson et l’assistant-réalisateur Léo-Pol Jacquot) bien décidées à fixer la panthère des neiges sur la pellicule. C’est aussi l’histoire de la rencontre de passionnés, d’amoureux de la nature de passeurs de savoir. Vincent Munier a proposé son idée de film en 2017 à Marie Amiguet dont il a apprécié, auparavant, le travail de directrice de photographie sur le film « La Vallée des Loups » de Jean-Michel Bertrand. Très rapidement elle a accepté de collaborer avec Vincent et Sylvain Tesson cet écrivain bien connu.
Deux séjours sur les plus hauts toits du monde et une alchimie entre les membres de l'équipe.
La fusion entre Sylvain et Vincent ne pouvait qu’être synonyme de feux d’artifices d’images et de mots. Tous les quatre, sont allés se figer sur des plateaux (non pas de cinémas cette fois) nichés à plus de 4500 m d’altitude, culminant, même ,parfois à 6.000 m. Deux séjours de trois semaines ont été nécessaires pour capter les images fabuleuses de cette faune tibétaine et celles de cette fameuse panthère qui a joué longtemps à cache-cache avec ses invités.
Effectivement on peut parler d’invités car en les tolérants dans son espace, la panthère des neiges leur a offert le cadeau de la révélation de sa présence, de son existence. Les compères ont réalisé un film que le spectateur a découvert lentement en s’imprégnant, petit à petit, du rôle tenu par l’équipe, celui du chasseur d’images, patient, silencieux, tapi dans une neige froide…A l’affut.
La panthère des neiges dans son environnement d'altitude ( (c) photo Haut et Court).
Des conditions de tournage extrêmes
La réalisation n’a pas été simple et le matériel a aussi souffert des conditions extrêmes. En février, à ces altitudes les températures ont oscillé entre -18 à – 25 ° . Marie Amiguet a d’ailleurs confié : «« Je limitais donc les réglages à faire sur la caméra pour ne pas avoir à sortir mes mains des moufles, ou bien je recourais aux chaufferettes. Mais il fallait compter aussi avec le vent, très fréquent et fort, qui soulevait énormément de poussière fine ! Ça peut être redoutable pour le matériel [...] ».
La panthère quant à elle ne s’est montrée que très rarement. La dernière trace filmée date des années 1970 et provient du biologiste américain George B Schaller qui avait réussi à capturer quelques clichés au Pakistan dans le district du Chitral. Les images rapportées par l’équipe de « la panthère des neiges » sont d’une richesse exceptionnelle et un ravissement pour les yeux, tout en étant un témoignage crucial de l’existence de l’espèce.
Un partage d'expérience pendant une heure avec le public
Les réalisateurs Marie Amiguet et Vincent Munier ont pris le temps de partager avec le public
(photo Cinéma de Plombières)
A la fin de la projection Vincent Munier et sa compagne Marie Amiguet ont rejoint la scène sous les applaudissements nourris et émus des spectateurs vosgiens, sensibles, on le sait à ce qui touche l’environnement et la nature. Le couple a reçu le trophée « Enthousiaste Ami de la Résistance Cinématographique » (ENARC de Plombières). Après avoir expliqué quelques anecdotes de vive voix, les auteurs ont pris le temps de signer des autographes, des affiches et ont posé avec leurs spectateurs vosgiens.
Une magnifique soirée qui a suspendu le temps et marqué les esprits
Alain Reynders
Les réalisateurs ont ravis le public et séduit par leur disponibilité (Photo Sébastien Georges)
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