À l’initiative du Rotary de Remiremont l’athlète navoiriaude Clémence Beretta a été conviée, au Clos Heurtebise à Remiremont, pour recevoir un chèque de 1.000 euros.
Didier Martin, président, Clémence Beretta et Martine Delatte, Gouverneure de District
Un soutien en forme de "coup de pouce"
Soucieux d’aider la sportive dans sa quête olympique, la locale romarimontaine du Rotary district 1790, a invité la marcheuse Clémence Beretta à une réception qui s’est déroulée au Clos Heurebise, devant une assemblée "rotarienne" d’une trentaine de personnes
Sous l’égide de Didier Martin président de la section locale, de Martine Delatte Gouverneure de District Lorraine-Haute Marne, de Jean-CharlesTisserand, le futur président de la section, de Nicolas Toussaint responsable de la bourse « Coup de cœur », à l’origine de ce don, Clémence s’est vue remettre un chèque d’une valeur de 1.000 euros (dont 500 euros venant du club Rotary et 500 euros de ladite bourse).
Un moment d'échange a suivi la remise
Clémence Beretta a pris la parole pour remercier et s'étendre sur son statut d'athlète.
Dans la foulée, l’athlète de 26 ans qui représentera la France aux JO de Paris en 20 km « Marche Athlétique », a expliqué quel a été son parcours, mais également, ses espoirs et ses ambitions. Elle a aussi répondu à de nombreuses questions d’une assistance curieuse et avide d’en savoir un peu plus : quelles cadences d’entraînement, ? Pourquoi des stages en altitude ? Quelle est la journée type de Clémence Beretta ? etc
Clémence a échangé face à une petite assemblée très concentrée et réactive
Elle a aussi évoqué son gros travail sur le mental et ses aides psychologiques pour atteindre ses objectifs. Une manière de penser qui s’est inscrite dans le thème 2024 développé par le Rotary cette année : "santé mentale - Marche et rêve »
Clémence a évoqué sa vision des choses en utilisant des métaphores telle que celle de l’arbre : "de l’extérieur, on ne voit que le tronc et les branches. Le ramage, c’est ce que voient les gens. Par contre, ce sont les racines, cachées, enfouies, qui constituent, finalement, la partie la plus importante. Si elles sont profondes, bien ancrées, on peut aller loin. Par contre, dans le cas contraire, c’est le déracinement et tout s’écroule » a précisé Clémence
« Et c’est un peu ce qui m’est arrivé à un certain moment, il y a quelques années et je me suis retrouvée face à une crise identitaire, un Burn out. Il a fallu réagir et le travail sur le mental a été d’une importance primordiale » a-t-elle ajouté.
Un reportage de France 3 a été projeté.
Il y a peu, l’athlète a fait l’objet d’un beau reportage sur France Télévision, qui a été proposé à l’assemblée. À la fin, de la projection Clémence a répondu à de nouvelles questions et a appris à ses interviewers du jour qu’elle s’astreignait à 140 km de marche par semaine (dont 1 à 2 parcours de 20 km) en couplant cela à de la musculation et en mangeant en suffisance puisque chaque séance lui faisait utiliser plus de 3.000 calories.
Elle a expliqué que son alimentation se constituait de féculents, de protéines, de viandes et se devait d’être équilibrée. Pour cela, elle est suivie par une nutritionniste-thérapeute.
Elle a aussi expliqué qu’elle allait prochainement partir en Tchéquie à Podëbrady (Bohême centrale) pour parfaire sa préparation (Ndlr : elle y a décroché la médaille d’or par équipe le 07 avril 2024.)
Une athlète solaire, humble, simple et volontaire : telle est Clémence
Des soutiens très utiles
Elle a aussi profité de l’occasion pour parler de ses différents soutiens qui lui ont permis jusqu’alors de se préparer au mieux et ont, forcément, joué un rôle dans la quête à sa qualification, désormais acquise, pour les JO 2024.
« Grâce à ces aides, j’ai pu participer à différents stages, à travers le monde en compagnie d’athlètes de haut niveau comme la vice-championne du monde australienne. Le stage a duré 8 semaines.
Elle a ensuite détaillé les besoins financiers dans un contexte comme le sien et l'assistance a appris que 10.000 euros sont consacrés au "Staff" (Ostéopathie, cryothérapie, suivis diététique et psychologique, préparateur physique...) ; 12.000 euros pour les stages divers (2 en altitudes et 3 autres, trains, avions, hébergements, alimentation, kiné, coach); 4.000 euros en points divers (alimentation, produits énergétiques, investissement en petit matériel, musculations, montre Gps..); 6.000 euros pour la partie compétition proprement dite (déplacements, logistique, hébergement, alimentation prise en charge du coach..); 12.000 euros pour la vie quotidienne (charges, loyers, alimentation...) soit un total minimal de 44.000 euros.
Un parcours atypique pour la compétition aux JO 2024, au centre de Paris.
Il s’agira d’une boucle assez courte passant par le Trocadéro, la Tour Eiffel et le pont Iéna. Le tour sera de 1 kilomètre et sera réalisé 20 fois.
Cette belle réunion a démontré, une fois encore que la France et les Vosges possèdent un vivier de jeunes talents qui ont un réel besoin de soutien pour éclore au mieux. Clémence Beretta est un joyau vosgien qui allie le talent à l’humilité et la simplicité. C'est tout un département et une région qui seront avec elle en pensées et en présentiel lors de son parcours olympique.
Alain Reynders
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