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Remiremont - Dossier Hôpital Avec l’Ademat-H par tous les temps (suite)

Suite du discours du président de l’Ademat-H, Jean Pierrel, énoncé devant une bonne centaine de personnes le 7 avril dernier sur le parvis d’entrée du Centre Hospitalier romarimontain à l’occasion de la Journée Mondiale de la Santé.


(Photo Jean-Claude Bigorne)

L’accès aux soins pour tous et partout.

Jean-Pierrel, président de l’Ademat-H : « Ici, dans les Vosges, nous continuons à nous battre pour une meilleure santé de l’hôpital public et l’accès aux soins pour tous et partout :

Parce qu’il y a une surmortalité neuro-cardiovasculaire et trop de pertes de chances pour les habitants, il nous faut un service de cardiologie interventionnelle avec coronarographie à l’hôpital d’Épinal pour tous les Vosgiens et Hauts-Saônois du bassin de vie. Nous sommes pleinement solidaires des cardiologues vosgiens qui se battent pour construire ce projet. La bataille est rude car ce dossier heurte de plein fouet les intérêts financiers des cliniques privées de Nancy qui ont noué un partenariat avec le CHU. Ceci explique pourquoi, aujourd’hui, l’actuelle direction du CHU s’oppose aussi à ce projet, ce qui nous apparaît ahurissant. Gageons que l’intérêt supérieur de la santé publique prendra le pas sur les forces de l’argent, mais pour cela il faudra une mobilisation conjointe des professionnels et de la population. Ademat-H réfléchit à de nouvelles initiatives en la matière dans les mois à venir.

Il nous faut aussi un second IRM à l’hôpital de Remiremont ou dans le bassin de vie, à demeure ou mobile ».

Pourquoi pas un IRM mobile ?

Jean Pierrel au micro, de poursuivre : « Oui pourquoi pas un IRM mobile, le directeur de l’hôpital y est favorable, pour répondre à temps aux besoins et faciliter les diagnostics et les prises en charge. Une seule autorisation a été accordée pour les Vosges et c’est la région de Saint-Dié qui en bénéficiera prioritairement. De l’avis de tous, il en faut un second dans notre bassin de vie. Ademat-H, avec le sénateur Jean Hingray, que nous venons de rencontrer, va proposer une démarche commune aux parlementaires et élus pour porter à l’ARS et au ministère de la santé, cette nécessité d’autoriser rapidement un deuxième IRM à l’hôpital de Remiremont.


Le sénateur Jean Hingray a pris la parole (Photo Jean-Claude Bigorne)


Le temps presse ! En juin 2023, il est prévu que le marché de la radiologie ne soit plus soumis à autorisation. En d’autres termes, il sera complétement dérégulé, ce qui amplifiera encore davantage la financiarisation de ce secteur de la santé. Nous réclamons aussi des consultations en dermatologie et en ophtalmologie, avec opération de la cataracte. Elles doivent pouvoir être proposées à Remiremont. C’est le rôle du service public".

Les deniers publics doivent prioritairement servir à répondre aux besoins de la population.

Jean Pierrel : « Avec l’Ademat-H et la population, nous continuons à nous battre aussi pour une médecine de ville qui garantisse l’accès aux soins et une bonne santé partout et pour tous, y compris en zone rurale et de montagne, et pour le maintien de services de santé mentale en proximité. C’est pourquoi nous nous méfions des annonces et dénonçons un système d’aide à l’installation qui transforme les professionnels de santé en chasseurs de prime ! Nous venons de découvrir qu’en toute légalité, un médecin, y compris s’il exerce dans un désert médical, peut fermer son cabinet et aller exercer dans le désert médical voisin contre une prime de 50 000 € versée par la CPAM. Les deniers publics doivent, prioritairement, servir à répondre aux besoins de la population, pas à engraisser des cabinets de pseudo experts ou à apporter des compléments de revenus à des professionnels qui n’hésitent pas à se transformer en mercenaires de la santé. C’est aussi pourquoi nous réclamons une solution sérieuse pour garantir une présence d’un médecin généraliste à Saint-Maurice : Les médecins du Thillot ne peuvent pas accueillir tous les habitants de Bussang, St-Maurice et Fresse sur Moselle comme le suggère l’ARS, et encore moins se rendre aux urgences de l’hôpital de Gérardmer en cas de besoin. Nous demandons une réponse médicale à un besoin urgent, pas une réponse administrative inadaptée ».

Le sénateur, Jean Hingray, a également pris la parole pour confirmer toute l’importance qu’il accordait au secteur de la santé dans nos territoires. Il ne ménage pas ses efforts, en étroite coopération avec le président et les membres de l’Ademat-H et les praticiens de la santé, pour soutenir notre hôpital mais aussi la médecine rurale de Remiremont et ses vallées.

La suite du plaidoyer du président de l’Ademat-H, Jean Pierrel dans notre prochaine édition.

Propos recueillis par J.C Bigorne

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