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Remiremont - Hôpital-Maternité : un plan d’urgence s’impose.


Vendredi dernier, 18 février en soirée, l’Ademat-H, présidée par Jean Pierrel, a réuni un bon nombre de membres de l’association de défense de notre hôpital à l’occasion de son Assemblée générale qui s’est déroulée au Centre Culturel Gilbert Zaug.



Avec une large participation de membres de l’Ademat-H

La grande salle du Centre Culturel Gilbert Zaug était bien remplie vendredi dernier, 18 février en soirée, à l’occasion de l’Assemblée générale de l’Ademat-H (Association pour la défense, le maintien, l'amélioration de la maternité et de l'Hopital de Remiremont). La présence d’un bon nombre de membres de l’association avait de quoi donner du baume au cœur du président Jean Pierrel et des membres du bureau organisateur après les deux années de crise sanitaire. Aux côtés de Jean Pierrel, avaient pris place Claude Grivel et les deux médecins Tisserand et Henry. Notons la présence de plusieurs maires et conseillers municipaux des villes et villages suivants : Remiremont, Saint-Etienne-les-Remiremont, Vagney, Cornimont, Plombières-les-Bains,... Bien organisée et structurée, cette A.G a permis à plusieurs intervenants de développer plusieurs thématiques, objets de préoccupations des personnels de santé et des habitants. Avant d’ouvrir cette A.G Jean Pierrel a sollicité une minute de silence en mémoire à Michel Gaillard : « Il s’est battu à nos côtés pour obtenir l’accès aux soins dans les hôpitaux publics partout et pour tous ».

Nous aurons l’occasion de revenir sur les thèmes en question dans l’une de nos prochains articles.

Un plan d’urgence, volontariste et d’ampleur, est nécessaire.

A l’entrée, les participants se sont vus remettre un document élaboré conjointement par les membres de l’Ademat-H et la Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de proximité.

Reprenons ce texte lu par le président Jean Pierrel en introduction de cette A.G :

« Le manque de professionnels de santé entraîne une situation dramatique, mettant en péril la population. Nul aujourd'hui ne peut ignorer ni sous-estimer les conséquences du manque de professionnels de santé, les drames vécus par nos compatriotes : transferts et déplacements nombreux, files d'attente, abandons de soins, insécurité, fracture régionale qui se cumule avec la fracture sociale (dépassements d’honoraires…), et désespérance et difficultés accrues pour le personnel de santé. Cette situation est le résultat de décennies de recherche d’économies dans le domaine de la santé et d’abandon du service public hospitalier au profit du privé, une politique mortifère renforcée au cours du quinquennat qui se termine. Répondre aux besoins des populations nécessite des choix politiques urgents, d’autant plus que certaines mesures ne prendront leur pleine efficacité que dans quelques années. Ils doivent s’inscrire dans un projet de transformation profonde de notre système de santé. Comme la Coordination Nationale des Comités de défense des hôpitaux l’affirme depuis des années dans son programme « Pour un service public sanitaire égalitaire et solidaire de proximité », il est important de considérer la santé dans sa globalité, selon la définition de l’OMS et donc de répondre aux besoins des populations, ce qui suppose une démocratie en santé renouvelée et des moyens financiers, dans le cadre d’une Sécurité Sociale gérée par ses bénéficiaires. L’organisation territoriale du système de soins doit être repensée pour répondre aux besoins de toutes et tous partout avec un maillage territorial des hôpitaux publics assurant la proximité et le développement d’un service public de soins de premier recours notamment autour des centres de santé : il faut envisager la transition de la médecine libérale vers une médecine de service public. La liberté d’installation ne peut être opposée à l’intérêt général et doit être limitée».



Le manque de personnel touche toutes les catégories professionnelles du soin

« Le manque de personnel touche toutes les catégories professionnelles du soin et de la prévention (santé scolaire, santé au travail, PMI…), de la médecine organique comme de la

psychiatrie. Seul un plan concerté associant plusieurs types de mesures peut permettre de répondre aux besoins :

- analyser démocratiquement les besoins à partir du terrain

- engager un plan d’urgence massif de formations

- éviter la fuite des professionnels de santé

- mieux répartir les professionnels dans le territoire

- réformer la permanence des soins

- développer un service public de soins de proximité.

La transformation du système de santé par l’utilisation de nouvelles techniques (e-médecine) ou la création de nouveaux métiers (comme les infirmières de pratique avancée) ne se conçoit que dans l’amélioration du service rendu et donc avec le maintien prioritaire de la relation humaine de proximité. Cela ne peut pallier le manque de professionnels de santé, en particulier de médecins, pour assurer un accès aux soins de toutes et de tous partout». A SUIVRE

Jean-Claude Bigorne

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