Dire que Bernard Moretti est fan de Raymond Devos, serait ne rien dire. Rien que le dire, c’est en dire de trop… Se jouant des mots, jonglant avec les subtilités de la langue française Bernard Moretti a captivé son auditoire du jour.
La langue française comme on l'aime.
Il a quand même fallu avoir un minimum d’appétence pour la langue de Voltaire, pour apprécier un spectacle où les mots flirtent avec l’humour, la provocation, la délectation.
L’évocation de la porte a fait hommage au sketch éponyme joué, pardon; interprété par le maître des mots.
À plusieurs reprises, le comédien a mentionné des citations de Cocteau, de Voltaire, de Raymond Devos, bien entendu, et même, plus surprenant, de Booba... Comme quoi…
Le plus vosgien des Toulousains a aussi évoqué sa compréhension, toute personnelle, de la gente féminine, avec tact, finesse et tellement de véracité. En résumé : ce que femme veut… Les désirs de cette dernière sont des ordres. En connaître le fonctionnement psychique est une des règles de survie. Assez bizarrement, tout le monde s’est retrouvé dans son analyse pointue.
Bernard a aussi tenté la chansonnette, volontairement estropiée et ratée afin de disserter sur l’utilité et les spécificités de l’oreille et de son plus petit muscle : le strapédium. On repartira du Grand salon, un peu moins idiot !
Sa perception, de la rengaine est aussi à l’image de son humour désopilant : « Une rengaine est un air qui vous rentre par une oreille et qui vous ressort par les yeux » a-t-il déclaré. Pas faux !
Un spectacle qui a laissé, un peu de place, aux expériences vécues...
Avec humour, Bernard Moretti a raconté quelques anecdotes de ses débuts, soit en salle, soit dans les auberges où, parfois des équipes de foot lui ont joué des tours difficiles à gérer. Mais cela, Bernard vous le narrera avec sa gouaille et sa joie de vivre, toute occitane, dans les spectacles à venir.
L'amour et la famille
Rappelons que le Romarimontain d’adoption est d’abord natif de "La Fouillade" dans le Tarn et Garonne, et c’est par amour pour une jolie Vosgienne qu’il a atterri dans le département en 2006. Bernard aime le raconter et justifier son attrait pour cette belle région. Toutefois, il a gardé cet accent chantant qui a apporté une touche joviale et particulière à ses « sketches hachés » (comprenne qui pourra)…
La fin de son spectacle a fait apparaître son fils Pierre dans une métaphore jouée d’un passage de témoin. Les "Morettos" pour le meilleur...
Et comme il l’a répété à l’envi « Ah, mais on est marqué ! ».
Le public constitué d’une bonne centaine de personnes a apprécié et ri de bon cœur aux calembours, jeux de scène et manipulations de mots de l’humoriste qui a tenu la dragée haute durant plus d’une heure et quart.
Une soirée qui s’est inscrite dans les festivités d’1 R d’été et qui a visiblement, beaucoup plu aux Romarimontains présents.
Texte et photos : Alain Reynders.
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