Les expositions culturelles ont souvent attiré les amateurs d’art en tous genres. Celle, en cours, actuellement, au centre socio culturel de Saint-Nabord a même réussi l’exploit de faire déplacer la foule lors de son lancement
Marc Rabary et Hubert D’Rezak, deux artistes, amis et complémentaires dans leurs arts ont exposé une partie de leurs œuvres au centre socio culturel depuis le samedi 7 mai.
Le premier artiste est le local de l’étape.
Marc Rabary est connu depuis des années comme un peintre aimant l’art contemporain, les formes géométriques, la couleur et ce qui approche l’astral. Ce sont 32 toiles qui ont été disposées en alternance avec les sculptures de son ami.
Marc Rabary est quelqu’un d’assez volubile, qui a expliqué que, finalement, les deux années de crise sanitaire sont passées assez rapidement « je me suis plongé dans les créations et deux années plus tard me revoici en expo » a-t-il précisé
A l’entrée de la salle, il a ajouté à côté de ses tableaux la notice suivante :
«Esquiver un confinement de deux années :
Le temps de révéler une idée, de la dévoiler sur deux toiles analogues. Une intrication symbolique avec la vie sui nous entoure. Décrire le tangible paradis sur terre par les formes en mouvement visible ou pas, avec des couleurs hiérarchisées, pour faire naître une émanation de la lumière sur les toiles.
Au point initial, une quête sur les particules élémentaires de l’âge sombre, pour susciter la création d’atomes en mouvement.
La suite des travaux, c’est la perquisition de la géométrie descriptive, avec des perspectives impossibles, une inspiration de la suite de Fibonacci et du nombre d’or.
Pour finir, une déambulation nocturne, une vision évanescente d’un voyage dans le cycle circadien, avec une sortie de sommeil paradoxal, issu du grand nuage de sable de la nuit.
Un réveil dans le corail des mers, une vue sur des édifices, constructions murales en lévitation.
Et enfin regard sur ces connexions entre les deux hémisphères cérébraux.
L’ensemble de l’exposition, c’est deux ans d’un cheminement cérébral. N’y cherchez aucune ressemblance avec notre monde. Mais entrez dans mes nuits avec ses formes et ses couleurs, voyagez avec elles dans votre imaginaire.
Et votre cerveau va vous guider dans un monde merveilleux et autonome, le vôtre. »
Marc Rabary a expliqué, au maire, la signification de ses toiles (Photo Alain Reynders)
Un sculpteur voyageur et ses œuvres
L’autre artiste est sculpteur tout aussi atypique tant dans le choix de ses expressions artistiques que dans son parcours. Toute sa vie a été constituée de voyages dans différents coins du globe. Ensuite, après avoir traversé les terres Hubert d’Rezak a décidé de voguer sur les océans et mers de notre planète bleue pendant 20 années sur son bateau. Toutes ses influences sont nées de ses itinérances. C’est aussi un passionné de l’art « premier » appelé aussi l’art primitif.
Hubert D'Rezak a détaillé sa dernière création à Pascale Naulin, adjointe au maire (Phot Alain Reynders)
« Là où je me sens bien, par exemple, c’est au Musée du Quai Branly à Paris (ce musée rassemble 300.000 œuvres et objets des arts africains, asiatiques, océaniens et américains). Toutes ces expos sur cet art, me comblent de joie et m’inspirent » a-t-il répondu à une question du maire intrigué par le thème de ses sculptures.
Ses œuvres se déclinent tant sur bois qu’à partir de l’acier. Les têtes, masques interpellent, apportent de la couleur et du mystère aux endroits où elles se trouvent.
L’œuvre "Éventration" a interpellé Jean-Pierre Calmels, le maire (Photo Alain Reynders)
Lors du vernissage de l’expo, les navoiriauds ont été présents en nombre et ont découvert avec ravissement les créations des deux amis artistes.
Tant Marc Rabary que Hubert D’Rezak se sont consacrés à expliquer leurs œuvres au maire Jean-Pierre Calmels et son épouse ainsi qu’à Pascale Naulin adjointe à la communication et aux visiteurs très curieux.
L’exposition est visible jusqu’au 15 mai de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h dans la salle France du centre socioculturel de Saint-Nabord.
Alain Reynders
Quelques photos complémentaires (Alain Reynders)
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