Ce vendredi 04 août s'est déroulé, à l’Usine, ce haut lieu de culture vosgien, un vernissage d’exposition de deux artistes d’exception : Philippe Haumesser, un photographe Alsacien de l’excellence et Michel Fleurence ce peintre Vosgien qui magnifie les toiles qu’il entreprend.
Une des œuvres de Philippe Haumesser (Photo Alain Reynders)
Un vernissage qui a attiré beaucoup de monde :
C’est en présence de Philippe Solthys maire d’Uxegney entouré de nombre d’élus, mais aussi de Kedija Bellal présidente du centre culturel d’Épinal, de Jean-Paul Wieczorek président du cercle de Philatélie d’Épinal et d’Eloyes, de l’artiste céramiste Lacoco et de nombreux visiteurs que le vernissage a eu lieu.
Le vernissage du vendredi 04 août à "L'Usine" (crédit photo : Jean-Claude Seyll)
(Photo Grand Angle Épinal)
Daniel Visse le président de Grand Angle Epinal et organisateur de l’exposition, a présenté les artistes et a invité les visiteurs à poursuivre leur découverte .
Philippe Haumesser ce photographe du détail.
Il a une approche toute particulière de l’image. Exigeant et sans concession avec cette dernière, il a toujours souhaité que son cliché révèle plus que la simple image. En poussant les pixels à l’extrême, il a voulu décrocher le plus infime détail qui pourra livrer l’âme de la photo.
Ce dernier a débuté dans la photographie par la « photo de concert » puis à la photo de spectacle. Cette discipline l’a conduit à rencontrer différents artistes et de fil en aiguille à commencer à se tourner vers le portrait qu’il a commencé à pratiquer en studio. La photo d’art s’est alors imposée, en douceur, à l’artiste.
L'artiste a donné moult détails à propos de ses clichés (Photo Alain Reynders)
Lors de notre visite à "l’Usine", il a donné avec plaisir des explications précises sur une de ses réalisations en dévoilant tous les détails de son œuvre, les reliefs de la photo, mais aussi ceux du modèle, ce danseur capturé dans une de ses figures. Le cliché de plusieurs millions de pixels va alors libérer quelques secrets :
« Le danseur sur cette photo, montre une partie de ce qu’il fait de ce qu’il est. C’est très esthétique, certes et le danseur prend des positions exceptionnelles, mais la réalité du cliché ce n’est pas que cela… Ce qui est vu n’est que la partie émergée de l’iceberg, parce que le travail du danseur, c'est des heures et des heures de répétitions, des blessures, des échecs, des succès. Il y a de l’intensité, de la douleur qui existent et pourtant qui ne sont pas visibles immédiatement, lors d’un premier regard, d’une première lecture. On peut désormais les découvrir, les voir apparaître grâce à ces 50 millions de pixels associés au programme Image-Pro de Canon (du très haut de gamme) . Sur cette photographie, par exemple, on peut clairement apercevoir cette goutte de sueur qui coule le long de la clavicule du danseur et qui dévoile l’effort donné au moment du shoot photographique et ici, on voit aussi les claquages musculaires sur les abdos qui sont, en quelque sorte, les signes des douleurs et des dépassements de limites qu’il s’est infligé pour atteindre la perfection. La technique d’Imageprograf pro 1000 couplée à l’effort physique du danseur ont pu ainsi être mises en évidence pour obtenir ce résultat artistique »
Échantillons des œuvres de Philippe Haumesser à découvrir en août (Photos Alain Reynders)
Le photographe a donc investi la partie basse de l’Usine pour y disposer ces œuvres d’art. Une immersion à réaliser absolument.
« J’admire le travail de cet artiste et je lui ai laissé carte blanche pour s’accaparer les lieux selon ses ressentis. Le résultat est bluffant et chaque recoin recèle des pépites » a précisé Daniel Visse, président de Grand Angle Épinal et à la manœuvre de cette exposition.
Philippe Haumesser et Daniel Visse présiedent de Grand Angle Épinal (Photo A. Reynders)
Une aventure vers la couleur et les émotions avec Michel Fleurence
À l’étage, Michel Fleurence a apporté de la couleur aux murs des lieux.
Michel Fleurence est ce spinalien, discret, presque timide lorsqu’il s’agit de parler de ses toiles. Et pourtant celles-ci ont transmis de belles émotions aux différents visiteurs qui se sont longuement arrêtés sur les tableaux "Visages" et « Regard », notamment.
« Bien souvent, lorsque je me lance dans la réalisation d’une toile, je ne sais pas trop vers où celle-ci va me conduire. Je me laisse porter par mes émotions du moment, mes ressentis, mes envies et au fil de la réalisation des choses apparaissent plus ou moins clairement. J'interagis avec ma toile. Mon but est de transmettre des émotions, des réactions, des impressions » a-t-il précisé
Michel Fleurence et sa toile "Visages" 110 x80 cm (Photo Alain Reynders)
(Photo Alain Reynders)
La toile "Regard" de 80x80 cm (Photo Alain Reynders)
L'artiste et le public devant les toiles chatoyantes (crédit photo : Jean-Claude Seyll)
Ce qu’aime Michel Fleurence, ce qu’il recherche, c’est le travail de la matière, la combinaison des couleurs, leur superposition, les effets qu’on peut réaliser et provoquer, en transparence, en dégradés, les possibilités sont immenses.
L’opportunité également d’utiliser des matériaux et outils variés, pas simplement des pinceaux, pour créer tous ces effets. Le toucher et le travail avec ses mains est
fréquent.
Ses tableaux sont tous de dimensions moyennes (100 x 100, 100 x81 ou encore 60x60 et peuvent placer aisément dans tout intérieur. Il y en a pour beaucoup et leurs noms ont de quoi capter l’attention : Coucher de ville, Renaissance, Baigneuses, Passages (celle de l’affiche) , Désirades, Cosmos, Graal, Godzilla…
En résumé :
Deux artistes à voir absolument et dont les œuvres seront encore visibles à l’Usine les week-ends des 12 & 13 août, 19 & 20 août, 26 & 27 août de 10 à 18 h 30 rue Victor Perrin à l’Usine à Uxegney.
Alain Reynders.
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