Les week-ends du 5 au 27 août 2023 (10 h-18h 30), Philippe Haumesser et Michel Fleurence vont présenter leurs œuvres dans L'Usine : entre clair-obscur et combinaison de couleurs.
Tridimensionnel et imaginaire muraux
Touchant aux limites de la photographie, Philippe Haumesser a décroché celle-ci des murs pour la faire entrer dans l’espace, afin de résoudre une double antinomie : comment réaliser un véritable portrait de danseur, qui doit se mouvoir pour émouvoir alors qu’un photographe fige un instant pour le rendre éternel ? Comment être un portraitiste à l’ère des selfies ?
Cette recherche a engendré cette nouvelle forme de photographies que sont ses "hyperportraits" :
une juxtaposition tridimensionnelle de huit images. Les toiles de Michel Fleurence sont presque toujours guidées par son amour de la couleur, des textures et reliefs, de la lumière. Ce travail est passé par des recherches, de la réflexion, c’est aussi en cela que la création artistique a passionné l'artiste, car elle a fait énormément travailler son imaginaire.
Lorsqu’il peint, l’échange est permanent entre la toile et lui. Elle l’a guidé, et il s’est laissé porter pour aller dans une direction, et tout change parfois très vite. C’est un formidable moyen d’évasion. Mais ce qui l’a poussé avant tout, c’est l’idée de créer quelque chose de ses mains. Il a toujours aimé cette idée.
Présentation des artistes :
Philippe Haumesser.
Alsacien d’origine, ingénieur Arts & Métiers de formation, Philippe est devenu autodidacte artistique par nécessité vitale lorsqu’au recommencement, la photographie est devenue sa méditation, sa réunification, son ancrage à "l’ici-maintenant". Transmutant l’absence en rencontre, cet art divin est apparu, pour lui, comme une ouverture à l’autre et au monde.
En photographie, c’est à l’exigeante école des photos de concerts que Philippe s’est, d’abord, formé, avant que la danse contemporaine ne lui ouvre de nouveaux horizons au-dessus desquels brillent les étoiles des compagnies de ballet.
Pour ses quarante ans, Philippe a troqué sa maison de famille contre un loft brut à "La Manufacture 340" à Mulhouse, afin d’y créer un endroit unique, œuvre d’art en soi, mais aussi un lieu de vie et de travail pour y faire danser les étoiles, photographier, créer, exposer, y vivre son art.
Depuis lors, de rencontres en collaborations, de créations en expositions, de nomination comme « ambassadeur Canon » en œuvres conservées dans un musée, Philippe n’a eu de cesse de questionner sa trinité fondamentale Amour-Danse-Numineux par des œuvres traitées dans le style d’une alchimie en clair-obscur, "éloge de l’ombre", "claire pénombre qui sied aux apparitions divines", "obscure clarté" qui a sculpté les étoiles.
Philippe Haumesser (Photo facebook de l'artiste)
"En ces temps de misères omniprésentes, de violences aveugles, de catastrophes naturelles ou écologiques, parler de la beauté pourrait paraître incongru, inconvenant, voire provocateur. Presque un scandale. Mais en raison de cela même, on voit qu’à l’opposé du mal la beauté se situe bien à l’autre bout d’une réalité à laquelle nous avons à faire face. Je suis persuadé que nous avons pour tâche urgente, et permanente, de dévisager ces deux mystères qui constituent les extrémités de l’univers vivant : d’un côté, le mal ; de l’autre, la beauté. Ce qui est en jeu n’est rien de moins que la vérité de la destinée humaine, une destinée qui implique les données fondamentales de notre liberté." François Cheng – Cinq méditations sur la beauté
Michel Fleurence.
Ce qu’aime ce peintre spinalien, ce qu’il recherche, c’est le travail de la matière, la combinaison des couleurs, leur superposition, les effets qu’on peut réaliser et provoquer, en transparence, en dégradés, les possibilités sont immenses.
L’opportunité également d’utiliser des matériaux et outils variés, pas simplement des pinceaux, pour créer tous ces effets. Le toucher et le travail avec ses mains est
fréquent.
Michel Fleurence (Photo Grand Angle)
"Tout ce travail, j’aime le partager à travers des expositions, sur les réseaux. Cela a provoqué des échanges, des rencontres, qui m’ont enrichi. C’est une chance pour moi que de pouvoir présenter mon travail, mes toiles, qui sont chacune, quelque part, le reflet de mes états d’âme du moment, de mes émotions…. J’en suis là aujourd’hui et je réfléchis à d’autres univers à explorer, peut-être un jour la sculpture, toujours,
cette envie d’être en communion avec la matière, son modelage."a précisé l’artiste.
Michel Fleurence a débuté ses activités artistiques, en 2003, par le pastel sec, appréciant le pouvoir colorant et les effets réalisables, comme par exemple les fondus. Après une pause de quelques années, il a souhaité reprendre une activité artistique, tout en se consacrant à d’autres techniques et essayer une matière plus épaisse, pouvoir jouer sur les textures et sur les formes, travailler en épaisseur. L’opportunité s’est présentée lors d’une rencontre avec une artiste lors d’un salon à Mulhouse en 2011. Elle donnait des cours de peinture acrylique sur le thème de l’abstrait. Il s’y est aussitôt inscrit…
Alain Reynders largement inspiré du Communiqué de "Grand Angle"
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