Entamée en 2019, la série de polars "NORA" a trouvé son épilogue avec son sixième tome en avril 2024. Un succès à la clé pour les 6 volumes
La loya, Laetitia Reynders a ainsi bouclé son 23e livre.
Nous lui avions consacré un reportage en début mai, peu avant les Imaginales où nous avons pu retrouver l’écrivaine au contact de ses lecteurs.
Rappelons que Laëtitia a eu un parcours assez atypique.
Après l’obtention de diplômes en éducation de l’enfance et en psychologie, Laëtitia Reynders a acquis diverses expériences professionnelles en travaillant notamment dans un hôpital psychiatrique réputé à Liège (Belgique) ou encore dans l’expertise patrimoniale pour de grands groupes belges. Ces expériences ont renforcé son appétit pour la découverte.
En 2005, elle a remporté un concours de nouvelles et a été publiée durant 5 semaines consécutives dans un important magazine féminin du royaume. Le goût pour l’écriture s’est réellement déclenché à ce moment. En 2021, une maison d’édition française lui a ouvert les portes d’entrée dans le monde de la littérature. Douze ans plus tard, Laetitia a mis le mot « Fin » à son 23e écrit.
Laëtitia a toujours eu un lien très fort avec ses lecteurs qui lui sont toujours restés fidèles depuis 2012... (Photos Alain Reynders - Imaginales 2024)
Rencontre :
AV : Laetitia comment décririez-vous vos romans Nora ?
LR - Ce sont des polars « pur jus », rédigés dans le même principe que les sériées policières. A savoir chaque livre comprend une enquête qui débute et se termine dans le même ouvrage. Il y a aussi un fil rouge tout au long des six volumes, mais qui est rappelé à chaque fois, ce qui permet au lecteur de pouvoir, finalement, démarrer l’histoire à partir de n’importe quel tome, selon ses affinités (forcément sauf le dernier qui clôt également le dit fil rouge).
(Photo Olivier Guy Demoulin 2022)
AV - Peut-on résumer le thème de chacun ?
Précisons que Nora est commandant de Police à Paris. Elle est assistée par Arthur, un jeune geek aux personnalités multiples ainsi qu’une équipe qui lui est entièrement dévouée. Nora est une jeune femme au caractère bien trempé et à l’humour parfois corrosif.
LR – Le premier qui a été écrit (édité en 2019), dans cette série est « Mask of sanity » (Masque de santé mentale) et on y parle de la disparition d’une youtubeuse-chroniqueuse. Une plongée dans le monde des menteurs psychologiques et de prédateurs faits de paroles et d’apparences trompeuses. Tout un programme
Le second « Golden child » traite de la disparition de deux enfants aux Buttes-Chaumont à Paris et des circonstances étranges qui entourent cette disparition atypique
Le troisième tome « 47 XYY » traite du syndrome du tueur qui s’inspire du film d’horreur « Saw » pour éliminer ses proies, à savoir tous les membres d’une même famille, sauf un : le jeune hacker qui aide Nora dans ses recherches. Ce tome est un peu plus sombre que les précédents.
Le quatrième "Dark Triade" a rencontré un beau succès dans les Vosges puisque le lieu de l’intrigue est principalement le département des Vosges. Nora va être entraînée sur de nombreux lieux celtiques, gaulois de cette région, comme le Donon, le Temple de Mercure à Jarménil, la tête des cuveaux à Eloyes, le Village d’Escle… Nora sera chargée de résoudre une enquête débutée à Paris et liée à des sacrifices humains perpétrés dans les Vosges.
Le cinquième opus «Good Guy" conduit les enquêteurs sur la piste d’un assassin s’inspirant du Film d’horreur « Chucky » pour tuer ses victimes. La fille du commissaire divisionnaire Vasseur, le supérieur de Nora, a disparu. Celle-ci a été apparemment enlevée par cet assassin atypique. Tout va être fait pour découvrir qui se cache derrière cet avatar diabolique et si possible retrouver la jeune femme avant qu’il ne soit trop tard…
Et enfin le sixième et dernier « Limérence » (quand tomber amoureux devient une obsession) qui révèle tout ce qui était encore en suspens, s’est attelé à retrouver un tueur qui s’est inspiré des grandes peintres parfois machiavéliques, pour mettre en scène ses meurtres. On y découvre, notamment, que certains « grands-maîtres », pourtant adulés, étaient de véritables malades… Les états psychologiques de ceux-ci et révélés dans le roman sont réels !
AV – Les six volumes mettent en avant des troubles psychiatriques qui ont conduit à des meurtres. Votre passage en tant qu’éducatrice-psy en Hôpital psychiatrique (il y a quelques années) vous a-t-il influencé ?
LR - On est toujours influencé par quelque chose et il s’agit d’une matière que j’apprécie beaucoup, mais rassurez-vous, je n’ai jamais rencontré ni fréquenté de personnes atteintes de ces troubles. Ce ne sont que des situations de fiction basée sur des troubles, qui eux, existent réellement… Donc…
Et pour conclure…
En résumé, ces six polars ont rencontré le succès parce qu’ils sont bien ficelés, l’intrigue haletante qui tient le suspens jusqu’à la dernière ligne, mais aussi parce que l’autrice s’est chaque fois un point d’honneur à vérifier tant les procédures, que les spécificités policières. Elle s’est entourée d’avis et de conseils de Commissaire de police, de magistrats, avocats et psychiatres pour que tout soit concordant et conforme à la réalité. Et cela se voit. Un vrai plaisir à lire.
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Dernière minute :
Laetitia Reynders sera en dédicace au Salon du livre de Toul ces 15 et 16 juin au Cloître de la Cathédrale Saint-Étienne.
Jean-Philippe Rousselle pour Actuvosges
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