Journée d’importance ce dimanche 20 août débutée très tôt à Budapest sous une chaleur pourtant déjà écrasante. La navoiriaude Clémence Beretta est allée jusqu’au bout pour obtenir une belle 16 e place
crédit photo : FFA
Un départ ultrarapide
La stratégie de Clémence et du team France a été de partir sans se précipiter. La théorie n’est pas toujours aisée à appliquer lorsqu’en, pratique les filles de la Marche Athlétique sont parties comme des fusées. Ne pas paniquer, laisser filer pour revenir petit à petit. C’est que s’est imposé Clémence.
« C’est parti tellement vite qu’après 5 km, j’étais déjà dans le rouge. Cela a vraiment été dur pour moi aujourd’hui. Je pense que cela a été une des courses le plus dures de ma carrière. Cette 16e place, je suis allée la chercher avec les tripes »
Des soucis gastriques et une chaleur écrasante
Dès le départ, Clémence a senti que tout n’allait pas au mieux au niveau gastrique. De surcroît, une chaleur accablante a régné sur la course. Or, on le sait, ce ne sont les conditions que Clémence apprécie. Durant toute la course elle a rêvé à minima olympique qu’elle tente d’atteindre pour sa future sélection.
(photo kmsp -FFA)
Finalement, elle bouclera son parcours en 1 h 30 et 43 secondes, sur ce parcours de 20 kilomètres, un temps qui malheureusement ne la qualifie pas encore d’office pour les JO 2024. Malgré tout, elle a tout donné dans ces conditions particulières et s’est battue dans un dernier sprint pour assurer ce 16 e rang mondial en devançant la championne chinoise Hong Liu. On ne s'en rappelle peut-être pas mais cette concurrente a été 4 fois championne du monde et aussi championne Olympique à Rio. Ce sprint n’aura, certainement, pas été inutile puisque cette 16e position, synonyme de gain de points au ranking a aussi une importance dans les sélections.
Le coude à coude avec la championne chinoise Hong Liu (Captures écran France Télévision)
Clémence au bout d’elle –même pour ce premier championnat du monde
Durant la course Clémence a entouré sa nuque de poches réfrigérantes, que l’on change tous les 2 kilomètres, pour contrôler cette chaleur. De son propre aveu, elles lui ont été bien utiles. Sans rien lâcher elle marché au courage à la détermination, au mental. Ses dernières forces, elle les a jetées sur le franchissement de la ligne avant de s’écrouler et de choir sur le sol hongrois.
(Captures d'écran de France Télévison)
Durant de (trop) longues secondes, l’athlète est restée prostrée sur le tarmac dans l’indifférence des officiels. Une image qui a choqué. Plus tard, et en direct, elle a rassuré ses fans sur son état et sur sa volonté de faire mieux encore, alors qu’elle a quand même réalisé la meilleure performance d’une marcheuse française lors de mondiaux.
Alain Reynders
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