L’usage de trottinettes et vélos à assistance électrique s’étend un peu partout et notamment sur les trottoirs. Souvent, leurs utilisateurs en ignorent la législation. La police municipale a mené ce vendredi 21 octobre en fin d’après-midi une action de sensibilisation dans les alentours de la place des Quatre Nations.
(Photo d'illustration)
Du tout et souvent du n’importe quoi !
Le phénomène s’est beaucoup développé ces dernières années, que ce soit dans des grandes villes ou à Épinal voire même en campagne. C’est ainsi, que l’on a souvent aperçu des trottinettes électriques se déplaçant à toute vitesse sur des trottoirs et transportant 1, 2 voire 3 personnes. Ces mêmes engins sont aussi utilisés sur la voirie pour se faufiler dans la circulation, sans casque au mépris de toute règle de circulation. Les EDPM sont tous concernés par ces comportements inadaptés, parfois, par manque d’information.
EDPM une appellation bien spécifique
Les "Engins de déplacement personnel motorisés" (EDPM) ont également leur réglementation et regroupent des engins tels que les différents modèles de trottinettes et patinettes électriques, les gyropodes, les monoroues ou les hoverboards.
Règles générales
• Les utilisateurs d’EDP motorisés doivent adopter un comportement prudent, tant pour leur
propre sécurité que celle des autres.
• Comme pour les vélos, il est interdit de conduire sous l’influence de l’alcool ou après usage
de stupéfiants.
• Il faut avoir au moins 12 ans pour avoir le droit de conduire un EDP motorisé.
• Le transport de passagers est interdit : c’est un engin à usage exclusivement personnel.
. Il est interdit de porter à l'oreille des écouteurs ou tout appareil susceptible d’émettre du
son, ou d’utiliser le téléphone tenu en main.
• L’assurance est obligatoire pour les utilisateurs des EDP motorisés. Il s'agirt d'une assurance
spécifique. Les opérateurs de free floating doivent souscrire une assurance pour couvrir
leurs usagers.
Équipements
• De nuit, ou de jour par visibilité insuffisante, et même en agglomération, il est fortement
conseillé de porter un vêtement ou équipement rétro-réfléchissant (par exemple un gilet,
un brassard, ...)
• Depuis le 1er juillet 2020, les EDPM doivent être équipés de feux de position avant et
arrière, de dispositifs rétro-réfléchissants (catadioptres), d’un système de freinage et d’un
avertisseur sonore.
• Pour pouvoir circuler sur la voie publique, les engins doivent être bridés à 25km/h.
Voies de circulation
• Les EDP motorisés sont interdits de circuler sur le trottoir. Sinon ils doivent être tenus à la
main.
• En agglomération, ils ont l'obligation de circuler sur les pistes et bandes cyclables lorsqu’il y
en a. À défaut, ils peuvent circuler sur les routes dont la vitesse maximale autorisée est
inférieure ou égale à 50 km/h.
• Hors agglomération, leur circulation est obligatoire sur les voies vertes et les pistes
cyclables. L’autorité investie du pouvoir de police pourra à l’avenir autoriser à circuler sur
certaines voies
• Comme pour les vélos, les EDP ont également la possibilité de se garer sur les trottoirs.
Leurs utilisateurs sont invités à ne pas gêner la circulation des piétons et d’assurer leur
sécurité.
Sanctions applicables depuis le 25/10/2019
• Si vous ne respectez pas les règles de circulation ou si vous transportez un passager : 35
euros d’amende (2e classe)
• Si vous circulez sur un trottoir sans y être autorisé ou si vous débridez l’engin : 135 euros
d’amende (4e classe)
Si vous roulez avec un engin dont la vitesse maximale par construction est supérieure à 25
km/h : 1 500 euros d’amende (5e classe).
(Source : www.ecologie.gouv.fr)
L’usage a démontré que différentes infractions sont constatées et récurrentes :
- Le déplacement à plusieurs sur ces engins
- Le port d’écouteurs
- La circulation sur les trottoirs (seulement tolérée aux enfants de moins de 8 ans sur des
engins non motorisés)
- L’absence d’une assurance spécifique (sans lien avec un RC familiale)
- L’absence d’éclairage
- Vitesse excessive
Au printemps, le plan de mobilité a sorti ses effets. Jusqu’alors la police municipale a agi sous le principe de la prévention. Désormais, plusieurs mois plus tard et suite à des abus répétés, ces derniers ont averti qu’il y aurait beaucoup moins de tolérance.
Un homme avisé en vaut deux (Maurice Dekobra en 1925) ….
Alain Reynders
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